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La facture des violences à 650 millions d'euros : "Les Français en ont marre de passer à la caisse", selon Bruno Retailleau
information fournie par Boursorama avec Media Services 11/07/2023 à 10:18

Bruno Retailleau le 3 juillet à Paris. ( AFP / GEOFFROY VAN DER HASSELT )

Bruno Retailleau le 3 juillet à Paris. ( AFP / GEOFFROY VAN DER HASSELT )

"Ce qu'il va falloir reconstruire, ce n'est pas seulement ce qui a été brûlé, il va falloir reconstruire ce qui a été déconstruit pendant des décennie", a en outre estimé Bruno Retailleau, sénateur de la Vendée, sur RTL, ce mardi 11 juillet.

Une facture bien salée. Les dégradations liées aux violences qui ont suivi la mort de Nahel, tué le 27 juin par un policier, vont coûter 650 millions aux assureurs, selon leur fédération professionnelle ce mardi 11 juillet, soit plus du double des 280 millions d'euros anticipés la semaine dernière. Les neuf dixièmes "du coût de ces violences urbaines concernent les 3.900 biens des professionnels et des collectivités locales sinistrés", a précisé la présidente de France assureurs Florence Lustman, citée dans un communiqué. Le reste concerne essentiellement des dégâts subis par des particuliers pour leurs véhicules personnels.

Un coût qui a fait réagir Bruno Retailleau, sénateur de la Vendée et président du groupe LR au Sénat, sur RTL. "La majorité des Français en ont marre de passer à la caisse alors que des voyous saccagent leurs propres quartier, c'est tout le problème", a-t-il estimé. "Ce qu'il va falloir reconstruire, ce n'est pas seulement ce qui a été brûlé, il va falloir reconstruire ce qui a été déconstruit pendant des décennies et ça c'est un défi autrement plus important. Reconstruire l'autorité, l'autorité des parents, des maîtres à l'école, des gendarmes, des policiers, de la loi...", a-t-il poursuivi.

Concernant les dégradations, la fédération décompte 11.300 déclarations de sinistres. Dans le détail, les sinistres sur les biens professionnels représentent 55% des 650 millions d'euros évoqués, et ceux sur les biens des collectivités locales 35%, précise France Assureurs. Dès le 1er juillet, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire avait demandé aux assureurs de prolonger les délais de déclaration, de réduire les franchises et d'indemniser rapidement les professionnels victimes des émeutes, envers qui les banques étaient également appelées à faire preuve de compréhension.

"La nature des sinistres est très différente de ce que notre pays avait connu en 2005"

La fédération professionnelle avait invité trois jours plus tard ses membres à "réduire" les franchises pour les "petits commerçants indépendants les plus durement touchés" par les violences urbaines. Elle a été entendue par certains mutualistes comme Covea (marques MMA, MAAF et GMF), Macif mais aussi les bancassureurs BPCE, Crédit Agricole ou Crédit Mutuel Alliance Fédérale (qui réunit 14 des 18 fédérations du groupe mutualiste ainsi que CIC), qui ont annoncé des mesures pour les victimes. Axa, Generali ou encore Société Générale avaient aussi emboîté le pas.

"La nature des sinistres liés aux violences de ces derniers jours est donc très différente de ce que notre pays avait connu en 2005", complète Florence Lustman. A l'époque, les dégradations et incendies aux véhicules avaient représenté plus de 80% des sinistres pour un coût total de 204 millions d’euros. Reste à savoir si les assureurs réagiront de la même manière qu'à l'époque. L'année suivante, un bras de fer les avaient opposés au gouvernement sur la question de savoir si la responsabilité de l'Etat était engagée dans les violences urbaines.

En 2006, la mutuelle d'assurance des collectivités locales (SMACL), en première ligne cette année, avait par exemple engagé des "procédures contentieuses" contre l'Etat faute d'un accord amiable sur l'indemnisation des violences urbaines de novembre 2005.

25 commentaires

  • 11 juillet 12:30

    Fallait y penser avant de voter contre la reforme des retraites que son parti voulait juste pour embeter Macron


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